Yamato-Koriyama est certes célèbre pour ses poissons rouges… Mais il n’y a pas que ça ! Cette ville est aussi célèbre pour sa teinture bleue indigo traditionnelle japonaise qui s’est transmise de génération en génération et dont on peut aujourd’hui faire l’expérience. En marchant 10 minutes vers l’est depuis la gare Kintetsu Koriyama, Nous nous retrouvons dans le quartier de Konyamachi, littéralement le quartier des teinturiers.

Un peu d’Histoire

Autrefois, les teinturiers étaient plus d’une vingtaine à s’être regroupés dans ce quartier. Un ruisseau, petit canal artificiel, qui était mis à la disposition des teinturiers y coure encore. C’est magnifique ! Nous nous sommes donc rendus à la boutique “Hakomotokan Konya” et nous nous sommes exercés à la teinturerie bleue indigo sur des mouchoirs en tissus.

Cette boutique exerce depuis le XVIIeme siècle. Elle se trouve juste à côté de la boutique spécialiste des poissons rouges « Kochikuya ». En entrant dans Hakomotokan Konya, nous sommes d’abord accueillis par des poissons rouges nageant dans diverses céramiques. L’atelier se trouve au fond et le visiteur y trouve des matériaux pour s’exercer à la teinture, simples comme des mouchoirs en tissu ou des  plus difficiles comme des sacs à mains ou des étoles.

Depuis toujours, la teinture bleue indigo est appréciée de tous les Japonais. Elle est utilisée depuis longtemps pour le « furoshiki », tissu servant à transporter menus objets tels bentos ou encore cadeaux. Depuis le XIXème siècle, la teinturerie s’était industrialisée et il y a eu de moins en moins de teinturiers artisanaux. C’était presque devenu un produit de luxe. Mais alors que récemment, l’on a découvert les vertues anti odeurs et anti bactériennes de l’indigo, ce produit est redevenu à la mode. Et c’est tant mieux !

Place à la pratique !

Faites appel à votre imagination et votre produit deviendra unique au monde ! Pierre, baguettes en bois, gomme correctrice, tube en plastique, etc. En utilisant ces objets, l’on décide des zones à ne pas teindre. Sans réfléchir, faites selon votre envie du moment et amusez-vous ! Ou bien réflechissez et fabriquez votre produit durement élaboré. Héhé !

Ingrédients

La teinture, matière première servant à colorer les objets est à notre disposition dans des grands pots. Feuilles d’indigotier, de la chaux, de l’alcool, du blé et d’autres produits sont mélangés. Alors que l’écume se forme, le produit obtenu fermente. En deux semaines, il est prêt. La période de conservation diverge selon les usages, elle varie de deux à dix mois. Cette substance dans ce pot réagit tel un être vivant. Il faut donc constament le surveiller pour qu’il ne dépérisse pas suite à un mauvais entretien.

Opérations

L’étape suivante, c’est de plonger un foulard en tissu ou autre dans la teinture. Madame et moi, nous avions opté pour un long foulard que nous avons travaillé à deux. L’on enfile la tenue de rigueur : tablier, bottes et gants en caoutchouc et c’est parti. Après avoir trempé le mouchoir, on le mouille et on le fait travailler longuement dans l’un des pots en terre remplis de ce liquide bleu indigo. Après avoir trempé dans l’eau puis avoir essoré notre foulard, nous l’avons trempé dans le pot rempli de la substance indigo, en l’imprégnant de substance en le bougeant délicatement en son sein.

Il y a six pots dans cet ateliers et beaucoup de pendules pour que le client puisse vérifier précisément l’heure. Vous aussi, quand vous viendrez dans cette boutique, n’oubliez pas de vérifier votre temps de teinture ! Une minute dans le pot et on en sort le foulard. Il a désormais une couleur verdâtre mais avec l’oxydation, il vire petit à petit au bleu. C’est amusant à voir ! Après l’avoir trempé dans la solution indigo, on retrempe mon mouchoir dans de l’eau.

Finition

Il faut laisser le foulard (ou autre) dans le pot selon le foncé que l’on veut obtenir puis tremper celui-ci dans de l’eau. En enlevant progressivement les divers objets laissés sur notre foulard durant l’opération, nous avons obtenons un joli dégradé de couleur et de jolis motifs. Quand nous avons obtenu le foncé que nous avons voulu, nous nous sommes dirigés vers l’évier en dehors de l’atelier. Trois minutes dans cet évier rempli de vinaigre. Nous l’avons ensuite encore rincé à l’eau puis passé notre foulard au fer à repassé. Et c’était fini !

Vous remarquerez bien-sûr que la partie teinte par madame et bien plus élaborée et jolie…

Souvenir original

Fabriquer de ses mains et de son imagination un souvenir japonais d’un art traditionnel, ça peut être très enrichissant et amusant tant pour les touristes étrangers que japonais. C’est magnifique ! Je vous recommende vivement cette expérience. Rendez-vous pour cela à Hakomotokan Konya pour cette expérience japonaise. Attention, c’est soumis à réservation. Je vous attends.

RSS
Follow by Email
Twitter
Visit Us
Follow Me
YOUTUBE
YOUTUBE
LinkedIn
Share
Instagram

One response

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CAPTCHA